Chez Moo, il y a un super concours ; c'est simple, elle colle à son thème, il faut raconter un souvenir médical (pour les 2 du fond qui ne suivent pas, elle est étudiante en médecine...).
Du coup, je vais moi aussi coller à mon thème, je vais vous raconter mon accouchement, car c'est d'une part le plus récent souvenir médical, mais aussi un des meilleurs...
Attention, c'est parti ! (rassurez-vous, rien de gore, les futures mamans peuvent lire !)
Chouchou voulant faire les choses différemment des autres, tout en faisant comme ses parents, il avait la tête en haut. Puis en bas (youpiii !). Puis en haut de nouveau... Chaque semaine, il se faisait regarder sous toutes les coutures histoire de voir s'il n'avait pas par hasard changé d'avis (il devait déjà adorer qu'on le regarde). Après quelques semaines d'un suspense insoutenable, le corps médical a décidé qu'on allait arrêter les conneries, et que Chouchou devrait pointer le bout de son nez par césarienne. Rendez-vous fut pris pour la semaine d'après.
Le jour J, on se présente, mon mari, moi et mon gros bidon à la maternité. il est 7h15, on ne le sait pas encore, mais il faudra patienter jusqu'à 16h30 pour être appelés ! Mon mari, la patience incarnée, ne tient pas en place. Au début, je ne dis rien, mais après quelques heures, je lui fais tout de même remarquer que c'est moi qui me balade en chemise de nuit d'hôpital, des bas de contentions aux pieds, et le ventre vide depuis la veille au soir. Alors un peu de patience et de compassion, bordel !
Bref, une fois appelé, on nous emmène au bloc, où une infirmière vérifie 5 fois mon identité. On rentre au bloc, et là, je tombe sous le choc devant la table devant laquelle il va falloir que je m'allonge de mon plein gré, comme ça, toute détendue. J'ai les pétoches ! L'anesthésiste vérifie encore une fois mon identité, puis m'explique tout doucement comment il va procéder. Il me pose le cathéter, passe plein de liquides dedans, puis me fait allonger sur le côté, pour la rachi. Soudain, moi qui balisais grave, je me retrouve toute détendue, prête à me marrer. D'ailleurs, je rigole, en lui expliquant que je me sens bien, que je sens sa piqure mais que non non non, je n'ai pas mal. Ensuite, c'est la course pour me remettre sur le dos avant d'être totalement anesthésiée. Je sens plein de petites étoiles sur le ventre, les jambes. Je lui explique tout ça de nouveau. Je suis dans les vapes, mais j'arrive tout de même bien à parler anglais, c'était ma grosse angoisse ! Il me passe une bombe de froid sur le corps pour vérifier l'anesthésie. Plein de monde me tourne autour, qu'ils prennent activement part à l'opération, ou juste en tant que spectateurs, c'est un siège, ça attire toujours du monde ! Puis, j'entends un homme dire : "c'est un siège". Je ne sens rien, je flotte, et je rigole ! Mon mari entre, et là je me dis que c'est obligatoire, ils m'ont déjà ouverte, mais c'est tellement étrange de ne rien sentir ! Je rigole encore plus, et j'explique à l'anesthésiste que j'ai l'impression d'avoir bu, juste un peu, juste assez pour me sentir vraiment bien !
Et soudain, je sens un poids quitter mon corps. On nous montre Chouchou par-dessus le champ opératoire. Il est emmené par le pédiatre, et on l'entend crier. On pleure, on rit, et mon mari me raconte tout ce qu'ils lui font. Puis, on nous l'amène, et l'infirière dit : "Mommy first". Je lui fais un bisou tout mouillé de larmes. il me regarde avec ses grands yeux. Puis, Papa lui fait un calin, me le retend pour que je l'embrasse. En bas, ils pourraient être en train de me couper les jambes que je ne ferais pas attention !! Ensuite, Papa part avec Chouchou,et je me retrouve seule. Enfin, avec 15 personnes autour de moi ! Je pleure, je ris, je ne sais plus trop bien où je suis.
Et soudain, ça repart : je vois un monsieur qui appuie comme un taré sur mon ventre; Je ne sens rien, à part des petites étoiles. Du coup, je prends un fou rire, et explique tout ça à l'anesthésiste, qui se marre aussi. Il doit me prendre pour une folle ! Et pour m'occuper, je me mets à compter les ampoules de la lampe au dessus de moi, et j'ai du mal, car l'anesthésie brouille tout ça. A moins que ce soit les larmes.
Rapidement, c'est fini. on m'emmène en salle de réveil, et je prends encore un fou rire quand ils me transfèrent sur le lit à roulettes, car je trouve ça follement drôle de ne pas sentir mes jambes tout en les voyant bouger. On me déplace, et je me marre. Je reste 2 heures en salle de réveil, seule, et je me concentre pour arriver à faire bouger mes orteils, condition pour pouvoir descendre dans ma chambre. Je rigole avec les infirmières, qui me disent de me reposer. C'est hors de question !
Je vous passerai les détails de la nuit qui a suivit, que j'ai d'un coup trouvée beaucoup moins drôle, rapport au fait que j'ai été bien malade à cause de la morphine, et que j'ai allaité mon fils tout en vomissant de l'autre main.
12 heures après l'opération, j'étais debout, et je prenais une douche. Puis, je suis allée kidnapper mon fils à la nursery. Je ne l'ai plus quitté depuis.
Voilà mon souvenir, un peu brouillé par l'anesthésie et l'émotion, mais qui reste étrangement un des plus drôles depuis longtemps (c'est fort leurs drogues !!) !
Papa, se ronge les ongles, je sais c'est Mal !!


Au moins, tu as bien du faire marrer l'équipe de la césarienne ;) Merci d'avoir participé !
RépondreSupprimerchouette souvenir, c'est bon de rire!
RépondreSupprimerben dis donc tu as du rester dans leur souvenir un moment,quel bonheur de devenir maman même dans ces conditions,
RépondreSupprimerJe pense effectivement qu'ils se souviendront de moi, surtout qu'en partant j'arrêtais pas de les remercier, façon Oscars :"Merci à tous, vous êtes trop gentils, merci merci merci merci" C'te honte !!!
RépondreSupprimerYes ! Merci pour ce témoignage positif aussi !
RépondreSupprimer@Ali : et oui, comme je te disais, j'en garde un très bon souvenir !!
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