lundi 21 mars 2011

Le jour où je me suis transformée en informaticien (ou pas !)

Aujourd’hui, je vais démarrer une nouvelle catégorie : Au Travail !

Alors oui, je sais, je suis rien qu’une oisive qui ne bosse pas depuis des mois, et je ne reprends pas avant mai (bouuuuuuhhhhhhhh !). Mais bon, du dossier, j’en ai, ayant quelques années de vol d’expérience derrière moi…

Là, je vais te raconter une anecdote qui date du temps où je me baladais en voiture j’allais voir mes chers clients qui voulaient me voir pour m’insulter pour me dire tout le bien qu’ils pensaient du service fourni, et les futurs pigeons clients qui n’attendaient qu’une chose : signer (avec force cadeaux pour les convaincre). La vie était belle, je me sentais forte et indépendante (et je pouvais être chez moi à 15h, en répondant au téléphone après avoir coupé la télé…)
La Super Entreprise fournissait un service de transport, et mon but était de ramener du fret à l’agence (histoire de justifier le salaire des gugusses incompétents y bossant), et de préférence du bon fret. Autrement dit des beaux cartons avec rien de cassable, cher, liquide à l’intérieur. Ah oui, et pas de pneus. Les clients, une fois introduits dans le monde merveilleux de la Super Entreprise, avaient la chance d’avoir sur leur ordinateur un logiciel magique qui leur permettaient de créer eux-mêmes leurs étiquettes de transport. Saloperie de logiciel…
Attends, je te raconte…
Je débutais, c’était dans mes premières semaines… Mon cartable de commerciale était complet. Enfin ! Je touchais du bout du doigt le bonheur suprême, l’extase absolue : je pouvais aller chez les clients ! J’avais même la possibilité de leur installer le logiciel du transporteur, celui qui leur ouvrait en grand les portes du Paradis de la Super Entreprise – et apportait au moins autant d’emmerdes au commercial. Mon Chef des Ventes me remet donc le fameux CD, et là, un doute s’empare de moi : « Euh, c’est tout ? » « Bien sûr, c’est tellement simple. Tu t’attendais à quoi ? ». Ben je sais pas moi, un manuel, quelque chose qui m’explique un minimum comment installer le bouzin ! Et au passage un livret pour le client, qu’il comprenne comment s’en servir ! Je suis pas informaticien, moi ! « Attends, c’est super simple, tu insères le CD, tu suis les instructions, et ça roule !
Une fois que j’ai eu mieux connu le mec en question, et son optimisme exagéré, je me suis méfiée. Mais bon, j’étais nouvelle, naïve…
Je range le CD dans ma belle mallette, en me demandant à quel moment je pourrais l’utiliser et, au choix, montrer à mon tout nouveau client mes capacités, ou passer pour une courge. La seconde option étant la plus fréquente.
Début juillet, je reçois un mail d’une collègue sur une autre région : elle vient de démarrer le client de l’année, qui a une agence sur mon secteur. Je suis donc attendue de toute urgence pour aller installer le logiciel, et démarrer un partenariat fructueux et cordial (mon c*l, ouais !).
Je prends rendez-vous avec la demoiselle qui serait en charge des expés, l’Hystérique je vais l’appeler, rapport à la suite de nos relations, et m’y pointe un matin. Il fait une chaleur étouffante, j’ai donc sorti une jolie jupe, des talons. Bref, la classe. Pour accéder au bâtiment, je dois grimper sur un quai de chargement, avec ma mini-jupe et mes talons, sous les regards des manutentionnaires présents (et certainement les moqueries des personnes dans les bureaux au-dessus). Allez, remballe ta classe !
L’Hystérique m’accueille, et me dit de faire vite. Elle part ensuite ricaner avec un autre collègue. Bon, je m’installe, insère le CD… Et là impossible ! Le réseau de la boite est bloqué, tu ne peux RIEN installer sans l’accord du Grand Manitou Informatique, loin, là-bas en Allemagne. 1 heure plus tard, la fille a envie de m’étrangler, je n’ai toujours pas les autorisations. Je lui explique entre-temps à quel point notre service, c’est de la balle, comment je suis gentille et dispo, et comment elle va être super heureuse de bosser avec moi. Les autorisations arrivent. Je m’y remets ; le test d’impression échoue… Je n’arriverai jamais à imprimer une saloperie d’étiquette.
J’utilise donc mon joker honte, et j’appelle l’informaticien de la Super Entreprise ; qui m’envoie chier, tu comprends, il a pas fini son solitaire. C’est pas grave, j’appelle le stagiaire informatique qui, lui (il veut un CDI !), tente de m’aider. Et se rend compte que les bases de données pour ce client ne sont pas débloquées. Malgré les promesses de mon Chef des Ventes, de la commerciale, du directeur régional. « Mais si, vas-y, c’est tout simple, tout est prêt ».

Bilan, j’aurai passé 2 heures sur place, empêché l’Hystérique de bosser, serai passée pour une incompétente, et aurai la honte la prochaine fois que j’irai les voir. Car oui, j’y suis retournée pour installer le logiciel. 3 fois. Ça a fini par marcher, mais on ne sait toujours pas par quel miracle !

 Puis j’y suis retournée de nombreuses fois pour me faire insulter. Mais ça, c’est une autre histoire…


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