Premier jour à la crèche

Le 6 avril 2011. En voilà une date à marquer d'une pierre blanche dans mon agenda de Maman : Chouchou a fait sa rentrée à la crèche. C'était prévu de longue date, planifié, préparé. D'ailleurs, je me rongeais les sangs depuis une semaine, c'est dire !

Moi qui disais que laisser son enfant à la crèche serait un soulagement pour les jours où il me déchire les tympans, moi qui disais que ce serait facile, et bien je me suis trompée sur toute la ligne.

Depuis quelques jours, je sentais bien la pression monter, je sentais bien une légère boule investir mon estomac. Ce sentiment diffu que quelque chose ne va pas. Au début, je me demandais même à quoi c'était dû. Et puis j'ai fait le rapprochement, oui j'allais devoir laisser mon enfant à des étrangers, et ça me fendait le cœur.

Alors pour compenser (et occuper mes dix doigts, toujours à la recherche de quelque chose à faire), je lui ai fabriqué un petit sac, exprès pour lui :

L'est-y pas beau ?!

C'est une création de Laëtita Ghenno, parue dans le livre "40 créations originales en couture pour les enfants et leur Maman".

Bref, revenons à nos moutons...

Hier soir, le cœur lourd, j'ai préparé le sac de Chouchou. J'y ai mis tout mon cœur, un change, des couches, quelques larmes aussi...

Et ce matin on a sauté dans le grand bain, tous les deux. Lui dans mes bras, hurlant à la vue des étrangers (l'est vraiment malpoliche celui-là !), moi le consolant. Puis il s'est habitué, il a regardé les autres enfants, les a même scrutés. Et il n'a plus pleuré.

Alors sur la pointe des pieds, je me suis éloignée, sans lui faire de bisou pour ne pas réveiller la peur panique en lui.

Et je suis rentrée à la maison. Pour 30 minutes, soit, mais la maison résonnait tellement elle était vide.

Sur le chemin pour retourner le chercher, je courais.

Plus que quelques secondes, et je le tenais dans mes bras, enfin.

Une montagne de bisous plus tard, on était à la maison, chez nous. Enfin.

La journée a suivi son cours, comme tous les autres jours, entre jeux et repas, entre siestes et câlins. Mais aujourd'hui, elle avait un goût particulier.

Le goût des larmes et du bonheur de le voir grandir...

Je t'aime, Dorian.